Par Jean-Marc
C’est en l’an 1764 que la bête apparut sur nos terres et les fit siennes. Un an plus tard, sa renommée dépassait les frontières de notre province. À penser que nul mortel n’en viendrait jamais à bout. Sous ses assauts, le pays de Gévaudan s’enfonçait peu à peu dans les ténèbres.
La bête est un jeu asymétrique de 2 à 5 joueurs, créé par Charlec, édité chez Multivers.
Matériel
Le livret de règles de 8 pages est clair, très compréhensible et joliment illustré. Le but du jeu est différent pour la bête ou pour les enquêteurs : La bête remporte la partie dès qu’elle atteint les 25 victimes, les enquêteurs gagnent dès qu’ils découvrent l’identité secrète de la bête.
La bête est un jeu très facile à comprendre, basé sur un concept équivalent à l’ancêtre Scotland Yard ou à La fureur de Dracula, il oppose de 2 à 4 enquêteurs au joueur incarnant la bête.
Les enquêteurs ont à leur disposition des milices de paysans (meeples blancs) et des escadrons de dragons (meeples noirs) qui protègent les villages et peuvent analyser les traces de la bête. La bête est plus rapide et a le choix entre différentes formes aux avantages différents ex : le fauve fait un dégât de plus, la meute de loups donne 2 points de déplacement supplémentaires.
Le jeu se déroule sur 3 ans découpés chacun en 4 saisons aux évènements propres avantageant la bête ou les enquêteurs. Le jeu se joue donc en 12 tours.
La bête est un excellent jeu d’ambiance. Le système, le matériel et les évènements sont particulièrement immersifs. Le principe d’évènements saisonniers tirés au hasard renouvelle chaque partie. La stratégie des enquêteurs est radicalement différente de celle de la bête. Dans les deux cas les joueurs doivent faire preuve de réflexion et d’anticipation. Il s’adresse à un public familial mais conviendra aisément à des joueurs aguerris