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Par Andy
Comme chaque année depuis un certain temps, nous avons fait un tour, les enfants et moi, au festival de jeux de Lillebonne. C’est probablement le festival que je préfère pour jouer avec des enfants. Il est à taille humaine, mais le choix de jeux est assez vaste et les bénévoles super-accueillants, genre, vraiment très sympas, disponibles et bienveillants.
Cette année, nous y sommes allés dès le dimanche matin, ce qui était une très bonne idée puisqu’il y avait assez peu de monde, ce qui nous a permis de jouer plus que d’habitude sans attendre la fin d’une partie pour prendre place à une table. Le festival n’est jamais trop rempli, hein, mais certaines heures sont plus embouteillées que d’autres.
Voici donc le résumé de nos parties du dimanche 4 décembre 2022.
Un petit coop à base de memory, pour commencer. Nous jouons des apprentis magiciens qui essaient de regagner leur école de magie pour échapper à un fantôme. Le principe est simple, on lance trois dés qui nous donnent des symboles à retrouver sous les tuiles d’arbre. Plus on retrouve de symboles, plus on avance. Attention de ne pas retourner la tuile cachant le fantôme sous peine d’interrompre votre tour immédiatement et de voir le revenant avancer à votre poursuite.
Chacun à son tour, les joueur·ses lancent les dés et tentent leur chance sous les arbres. Quand tout le monde a joué son tour, le fantôme avance, et on recommence. L’astuce, c’est que le fantôme avance du nombre de flèches indiqué sur sa case de départ - de une à trois flèches - et que le jeu est coopératif tant que notre pion n’est pas sur les marches de l’école - les 3 dernières cases - où on doit jouer son tour seul sans l’aide des autres.
Prenant et difficile !
Un autre memory, toujours en coopération, mais avec une notion de vitesse, cette fois-ci. Il s’agit d’aider un œuf de dodo à descendre de la montagne sans tomber et s’écraser en bas ! Le jeu est assez impressionnant puisqu’il propose une montagne d’une trentaine de centimètres autour de laquelle un œuf va dévaler à une vitesse aléatoire.
Le hic, c’est qu’il va falloir aller déposer des passerelles en bambous pour empêcher à l’œuf de choir. Et pour y arriver, il faudra trouver parmi la myriade de jetons qui jonchent la table celui correspondant à la face obtenue par le dé lancé au début de son tour. Si on réussit, on place le jeton sur la passerelle. Quand tous les emplacements de la passerelle sont remplis, on la prend et on la place délicatement à l’endroit prévu sur la route de l’œuf.
Observation et rapidité seront au menu pour un jeu prenant même pour les grands ! Et le jeu a une super présence sur la table avec cette montagne et son œuf rui roule tout du long.
Le coup de cœur de Victor ! Bon, je ne vous cache pas que si je n’avais pas lu des avis positifs sur ce jeu, je n’aurais probablement pas accepté à la demande de Victor de nous asseoir à cette table ! Mais je savais que, malgré la licence tape-à-l’œil, ce jeu présentait un vrai intérêt ludique.
On retrouve l’univers graphique de Minecraft : ses cubes, ses biomes et ses monstres dont les endermen ! Mais ça, l’habillage, c’est facile. Là où le jeu surprend, c’est par les choix qu’il offre : se déplacer pour miner et construire, pour récupérer des armes et combattre ?
Et il y a ce cube dans lequel on vient récupérer les matériaux de construction très visuel et qui déclenche les décomptes quand l’un de ses étages est vidé ; les trois phases de décomptes de points avec leurs objectifs différents - un sur les biomes, un sur les matériaux et un sur le type d’éléments de chaque tuile de notre tableau de 3 x 3 cases - ; le choix des monstres à combattre avec une prise de risque sur le fait de ne pas réussir à le tuer. Un vrai jeu, quoi !
Probablement mon jeu préféré du festival.
Il s’agit d’un jeu de placement et d’empilement de pièces de type polyominos - vous savez, les pièces de Tétris. À son tour, lea joueur·se a le choix entre prendre trois pièces dans le marché ou en placer une sur le plateau supérieur avec pour objectif de réaliser des motifs représentés en vue de face sur les cartes objectif ayant une complexité croissante en fonction du nombre de points qu’elles rapportent.
Les règles de pose sont simples, et pourtant il faudra un temps pour s’habituer au fait qu’il faut vraiment mettre ses yeux en face des empilements sous peine de ne pas repérer les motifs. Et comme chaque joueur·se se trouve sur un des quatre côtés du plateau, une pièce que je pose peut très bien avantager un·e adversaire, ou, au contraire, ruiner ses plans !
Un jeu original, qui claque sur la table avec son plateau à deux étages, et qui propose un joli casse tête 3D !
Le jeu qui a fait rire Basile aux éclats !, à tel point que Madeleine lui a demandé de faire un effort pour ne pas qu’on se fasse remarquer !!!
Le principe est simple : six apprentis-magiciens essaient d’empêcher les quatre sorcières de choper la boule de cristal en bas de la colline. Pour cela, quatre d’entre eux devront arriver avant que trois sorcières n’arrivent en bas. Pour les faire avance, les joueurs, qui coopèrent, vont déposer des billes de couleur en haut du plateau et les faire dévaler l’un des chemins de la pente.
Si la bille s’arrête sur un personnage, celui-ci se déplace sur le prochain point libre de la même couleur que la bille. Avec un peu de chance, ce sera un magicien. Avec encore plus de chance, il est possible que la bille touche plusieurs personnages, les faisant avancer à chaque fois. Et si la bille ne touche rien, c’est une des sorcières qui avance. Les premiers arrivés en bas gagnent : le jeu ou les joueur·ses
Simple, et marrant !
Un jeu de dextérité, cette fois-ci, toujours en coopération. Le jeu se déroule dans le même monde que Célestia, un autre jeu de chez BLAM. Cette fois-ci, nous jouons des protecteurs d’oiseaux qui essaient de mettre à l’abri des contrebandiers un maximum de volatiles.
Grâce à notre pion-aéronef, nous allons tenter d’aller percuter l’un des 6 arbres pour en faire tomber les jetons oiseaux et sauver ainsi ceux de la couleur de la manche en cours. Mais attention ! Si, au bout des trois essais de son tour, lea joueur·se n’arrive pas à toucher ou faire tomber les jetons d’un arbre, s’il n’y a pas d’oiseau de la bonne couleur, si l’aéronef touche le repaire des contrebandiers ou qu’il tombe de la table, les méchants ravisseurs d’oiseaux entrent en scène et capturent des piafs.
Il faut réussir à manœuvrer l’aéronef en douceur pour sauver plus d’oiseaux que n’en capturent les contrebandiers.
L’un des derniers Bombyx, un petit jeu de cartes au prix très doux. Il s’agit de marquer des points en réalisant des collections de certains types de cartes ou des paires d’autres types qui valent un point chacune mais qui déclenchent un “pouvoir” comme piocher une carte de plus, en voler à un·e adversaire, rejouer un tour… D’autres cartes vous donneront des points en fonction du nombre de cartes de certains types que vous aurez en fin de manche.
Le truc malin, c’est que ce sont les joueur·ses qui décident quand se termine une manche. Arrivé à sept points entre sa main et les paires posées sur la table, un·e joueur·se arrêter simplement la manche et marquer les points ou laisser les autres joueur·ses piocher une dernière carte. Dans cette option, si le pari d’avoir plus de points que les autres après cette dernière pioche est réussi, lea joueur·se marque des points bonus. S’il est perdu, alors iel marquera moins de point.
Puis, on rejoue des manches jusqu’à ce qu’un·e joueur·se atteigne un nombre de points déterminé.
Un jeu de dextérité où il faut envoyer toutes les billes chez l’adversaire au travers de la tête de chat qui sépare les deux camps. C’est la boîte même qui forme le terrain de jeu. On met la bille dans la patte-catapulte et on la tire, puis on lâche. La bille s’envole et traverse la bouche du chat ou rebondit dans son camp.
Si toutes les billes jaunes, les trois billes blanches - les dents du chat - ou la bille noire - sa truffe - sont dans le camp adverse, c’est gagné ! On rejoue une manche jusqu’à ce qu’un·e joueur·se ait 5 points. Un jeu qui détend, plein de fun, très prenant !
Le jeu porte d’entrée pour aborder 7 Wonders. Accessible dès huit ans, le jeu reprend tous les marqueurs de son grand frère, le principe de la draft en moins ! Madeleine ne voulait pas jouer à ce jeu, et elle a fini par admettre qu’elle aimait bien : pari réussi, le jeu est accessible et facile à prendre en main. Chaque civilisation est différente des autres et comporte sa propre merveille à construire du bas vers le haut grâce aux ressources collectées au long du jeu, et un deck de cartes spécifique qui sera placé entre lea joueur·se et un·e de ses voisin·es.
À son tour, lea joueur·se doit prendre une carte à l’aveugle dans la pioche commune, ou dans l’une des deux pioches de civilisation aux cartes face visible. Les cartes vertes permettent de récupérer des bonus scientifiques, les rouges serviront lors des guerres, les beiges sont des ressources et les bleues des points de victoire directs. Le jeu s’arrête dès qu’une des merveilles est construite.
L’esprit de l’ancêtre est respecté et le jeu est fluide.
Celui-ci a beaucoup plu à Madeleine.
L’odyssée des grenouilles est un jeu de chez Smart Games, dans la nouvelle gamme des jeux à plusieurs. Chaque joueur·se doit faire traverser ses 5 grenouilles avant les autres. Pour ce faire, les grenouilles sautent de nénuphar en nénuphar. Deux cases pour les 2 grosses grenouilles, trois cases pour les 3 petites. Comme aux dames chinoises, une grenouille peut sauter en ligne droite par-dessus une autre. Elle ne peut pas sauter par-dessus plus d’une grenouille d’un coup.
Lorsqu’une grenouille atteint l’autre côté de la mare, le brochet qui rôde se déplace de une à deux cases. S’il arrive sur la case d’une grenouille, il la mange et celle-ci retourne au départ. Voilà de quoi bien embêter ses adversaires ! C’est pile le genre de jeu qui pourrait entrer dans la ludothèque de ma classe : il nécessite de la réflexion et reste assez calme. À noter qu’on y joue de 2 à 6.
Notre dernier jeu du festival, une course de vaisseaux qui vont essayer de naviguer entre les astéroïdes, les autres navettes spatiales tout en récupérant les étoiles qui traînent sur ce parcours en ligne droite. Pour tirer son épingle du jeu, il faudra avoir de la mémoire. En effet, pendant son tour, lea joueur·se doit retourner des tuiles de la grille de 3 x 3 cases et appliquer l’effet indiqué : augmentation ou diminution de la vitesse/déplacement latéral/oblique/vers l’avant/déplacement d’un vaisseau neutre.
Si le mouvement imposé par le retournement d’une tuile provoque une collision avec un élément du jeu, le vaisseau concerné repasse sa vitesse à 1 et laisse échapper une pièce derrière lui. Arrivé à mi-parcours, tout le monde, sauf lea premier·ère joueur·se, gagne un petit pouvoir pour compenser le fait de ne pas être en tête de la course. Une fois qu’un vaisseau passe la ligne d’arrivée, on fait les comptes des étoiles remportées en chemin. Et comme il n’y a pas le même nombre d’étoiles sur tous les jetons, on peut gagner la partie sans avoir terminé premier !
Voilà donc pour notre petite escapade à Lillebonne. Je ne vous ai pas parlé du salon jeux vidéo ou de la grande fresque en Lego à construire morceau par morceau : c’était cool mais ça nous concerne un peu moins, à la Jurande.
J’espère que ce compte-rendu vous sera utile ou agréable, parce que nous, on a bien kiffé ! Et si l’envie vous prend d’y aller l’an prochain, n’hésitez plus : c’est chouette et les revenus de la buvette sont reversés au Téléthon… Plus aucune excuse !
